24/08/2014

Dernière fois


 Dernière fois


Solennelle est la mort.


Je me souviens du dernier soupir, des derniers mots, de la dernière fois où mon épaule a hébergé ta tête, où ma main a tapoté ton dos...


Je me demande comment était ta première fois!
La première fois où on t'a annoncé que tu attendais un autre miracle dans ta vie... La première fois où mes doigts ont effleuré ta peau... la première fois ou je t'ai regardé et souri... La première fois où tu m'as vu marché et tu as accouru de peur de me voir trébucher et tomber...
Qu'est ce que tu as ressenti la première fois où je t'ai appelé , Père... La première fois où j'ai couru vers toi pour que tu me protèges d'un monstre imaginaire...

Te souviens-tu de ces premières fois?

Moi je me souviens de la dernière... La dernière fois où j'ai déposé un bisou désespéré sur une peau glaciale... La dernière fois où je me suis retrouvée avec toi seule... Là où je t'ai demandé de me pardonner... Pardonne moi, je t'ai promis de ne jamais te laisser de mon vivant et maintenant tu pars sans retour...
Le fardeau de cette dernière fois, père, me hante et me hantera jusqu'à ma dernière fois dans ce monde... 

Un an passe vite... mais la douleur vive devient sourde... habituelle!

08/05/2014

Déracinée

Déracinée


La peur, la solitude, l'insomnie sont mes compagnons et suivent le même chemin que moi.

 
Déracinée... J'ai perdu avec le dernier souffle de ta vie tous les liens que j'avais avec eux...
Déracinée... J'ai hérité de tes soucis, de ta vie, de tes fardeaux... Je ne suis pô toi, je ne le serai jamais...
Déracinée... Où suis-je? Cousine? Sœur non reconnue? Étais-tu vraiment un des leurs? Je suis étrangère!
Déracinée... Pourtant tu es mes racines, mes racines six pieds sous Terre...
Déracinée... Je rêve de toi chaque nuit, de nos discussions, de la paix que j'avais en ta présence... Je rêve de leur honte face à toi... Je me réveille et tout disparait...
Déracinée... Face à ce monde tu n'as laissé qu'un noyau qui se bat pour toi...


Je suis perdue! Perdue et fatiguée... Si seulement tu savais, si seulement tu pouvais leur parler, si seulement...

 
Nous sommes déracinés mais nous avons ta fierté, notre amour et l'espoir... l'espoir qu'on avait quand tu étais là; tu te souviens?
On est différent... Tu es différent... Tu avais souffert de ton vivant... On souffre à ta place...


Déracinée... Je me vengerai pour toi, pour elle, pour nous... Je me vengerai et je viendrai te sourire dans mes rêves!

01/02/2014

Prologue de l'Indifférence


Prologue de l'indifférence


Il fut un temps où nos soirées étaient peuplées de mots qui se croisaient, se heurtaient, se bousculaient et finissaient par éclater dans tout l'univers.
Il fut un temps où les phrases se faufilaient dans des chemins qu'on creusait avec nos esprits vagabonds.
Il fut un temps où les cris s'entendaient dans toutes les discussions, où chaque parole assassinaient l'autre, mais en vain!
Il fut un temps où le bruit peuplait nos nuits... Il fut!

Maintenant les mots se regardent, nonchalants, incohérents... Détachées, nos phrases se sont séparées, dans deux mondes parallèles: mer agitée, furieuse et désemparée, et une Terre fatiguée, calme mais périlleuse. Tout deux se font face mais sans pour autant se remarquer... Le silence bat ses ailes sur l'horizon de nos rencontres, étranger, étrangère, insensibles mais conscients... Le calme règne en maître... Le calme avant la tempête?

Bientôt... J'attends la tempête qui ravagera tout sur son chemin! Une tempête qui mélangera les gouttelettes de la mer avec la terre fiévreuse! J'attends le retour du chaos, du grognement des cieux  et la détonation de la colère! J'attends ce fracas qui déchirera ce silence en mille morceaux et mettra fin à cette torture... l'indifférence!



« Le pire pêché envers nos semblables, ce n'est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence ; c'est là l'essence de l'inhumanité. »
de George Bernard Shaw 
Extrait de Le disciple du diable




Vincent Van Gogh – Skull with Cigarette (1886)



06/09/2013

Journal intime : Mémoire

 Mémoire


Mon père est décédé il y a deux semaines. C'est une perte indescriptible à un tel point que je n'ai moi même pô compris, je n'ai pô compris comment me la décrire ou comment réaliser ce qui se passe vraiment. Non je ne suis pô du genre à tomber des les pommes et être déconnectée du monde, non je n'ai pô eu un choc émotionnel. Je suis consciente de tout ce qui m'entoure.

Mais comment vais-je vous expliquer cette perte? C'est comme vous vous réveillez un lundi matin et votre père est parti travailler... vous attendez son retour à midi, il ne vient pô... vous attendez son retour le soir, il ne vient pô... vous vous endormez en vous disant qu'il va rentrer tard comme chaque fois... Et le lendemain il n'est pô là non plus! Votre cerveau refuse de réaliser qu'il ne va plus revenir même si votre cœur le sait. Paradoxalement c'est votre cœur qui réalise en premier l'impact de cette perte mais l'automate qu'est votre cerveau prend du temps pour s'en rendre compte.
Ce phénomène est tel que cette personne devient un membre fantôme. Oui mon esprit me joue des tours depuis deux semaines. Il ne veut pô admettre ce qui se passe alors il met en scène fictivement des sons, odeurs qui le calment... mais qui poignardent inlassablement mon cœur! J'entends ses pas le matin, je me réveille heureuse puis je réalise le mirage... J'entends le son de ses clés dehors alors je me penche vers la porte comme à mon habitude mais il n'y personne et mon cœur fond... Je l'entends éternuer en bas et je souris puis une boule roule dans ma gorge... Je passe devant sa chambre et son odeur vient chatouiller mes narines et je m'arrête pour le saluer puis je continue mon chemin en soupirant... Oui mon esprit ne s'adapte pô à ma nouvelle situation ce qui me cause du tort.


En fait mon cœur a vite fait compris... Je ne suis plus la petite fille à son papa.



الحمد لله







15/08/2013

Journal intime : Points d'interrogation


Points d'interrogation


Rien ne se perd tout se transforme.

Une phrase qui a résonné autour de moi une multitude de fois, dans des TED, dans des conférences... et comme ce genre de phrases n'attire pô vraiment mon attention, je n'ai jamais connu sa vraie signification jusqu'au jour où j'ai expérimenté cette "transformation".


Cela fait un bout de temps que j'ai délaissé ( sur la tête de la Reine Mère malgré moi ) ce coin que je chéris énormément, mon jardin top secret ( oui je n'aime pô vraiment quand les gens savent que je peux devenir extrêmement romantique... ) et je crois que c'est la première fois que j'écris comme dans mon vrai journal intime...

Je ne sais pô ce que ma plume va m'offrir ce soir... mes doigts frénétiquement dévorent les touches du clavier... J'ai tellement de choses à partager!

Commençons par les futilités! Je cite ( roulement de tambour ) ma vie sentimentale ( si je peux vraiment parler de sentiments... ) ! Rien ne se perd tout se transforme ! Quand l'euphorie des premières rencontres, des premières découvertes laisse place à la monotonie de " je te connais", à la lassitude inavouée , à l'incompréhension frustrante, à ce moment précis tout s'éclaire. A ce moment l'énergie presque juvénile qui animait les conversations mûrit et deviens adulte, vieillit et tente de s'échapper vers un autre terrain de jeu à la quête d'une nouvelle jeunesse !
Et là je me demande pourquoi j'essaie de voir de l'espoir là où, parait-il,  il n'y en a pô? Pourquoi? A quoi bon  vouloir à tout prix faire changer le cours des choses et le réajuster à ma guise? N'est- ce pô un effort considérable pour une affaire que moi même juge secondaire dans ma vie? Suis-je vraiment cette personne qui n'aime pô les chaînes, les liens, la dépendance ou ma nature de femme va finir par l'emporter?
Vouloir tout sauver est à mon avis juste une façon de me prouver capable de tout, ou ma réaction innée contre l'échec! Je croyais ceci jusqu'à une phrase que j'ai entendu et qui résonne depuis cet après midi dans ma tête : tout ce qu'une femme espère c'est d'être aimé par son amant comme il n'a jamais aimé aucune autre femme... Je crois qu'à la fin ce que je cherche c'est ce sentiment de sécurité que je n'ai jamais trouvé nul part, cet asile ou je peux juste permettre à quelqu'un d'autre de pénétrer dans mon temple sacré; de me retrouver dans une tour où la vie est suspendue pour un instant... bref je me comprends ( un tout petit peu )

Puis tu prends le temps de regarder cette personne avec qui tu partages tant de choses, avec qui tu écris toute une histoire, avec qui tu as semé ici et là des souvenirs les uns plus fous que les autres, avec qui tu as eu des premières fois, des deuxièmes fois, des énièmes fois... Tu prends le temps de le contempler, tu te vides l'esprit et ne ressent que cet être qui a une fois animé ton visage fatigué par un sourire sincère, qui a réussi à métamorphoser ta soirée fade en une avalanche de douceur par un seul mot, qui a fait exploser ta féminité par un regard... Tu prends le temps de le dévisager comme la première fois et tu redécouvres ébloui des détails que tu as oublié!
Pourquoi ne prenons-nous pô du recul pour savourer ce qu'on a, pour se rappeler ce qu'on a surement oublié?

Bref ...

Ce qui serait par contre malhonnête c'est de minimiser ma vie sentimentale à ma relation avec les hommes alors que celle ci s'étend à mes amis, ma famille aussi; peut être cet amour que j'éprouve envers eux est plus handicapant et destructeur que le premier pour la simple raison : je ne peux pô tout arrêter d'un coup et couper les ponts ( ou formuler autrement fuir lâchement ) je suis rattachée à eux quoique je fasse! C'est si intense que je me dis capable de leur donner ma vie... Je ne bluffe pô... c'est ce que je suis entrain de faire...



Toutes ces questions et beaucoup ( beaucouuuuuuuuuuuuuuuuup ) d'autres ( plus sérieuses ) scintillent et remplissent mon esprit comme ces belles étoiles fleurissant dans le ciel éclairé d'un été merdique!

Ce bourdonnement incessant de questions... ce tableau rempli de points d'interrogations... ce brouhaha d'incompréhension est mon quotidien et tout ceci finit à long terme par se transformer en une frustration qui se roule en boule et finit par éclater! c'est le prix à payer quand on est aussi passionné et animé.


Par cette remarque je passe à tout un autre topique que je finirai ultérieurement...

Avant de quitter je voudrais saluer un lecteur qui se reconnaitra... bravo tu es arrivé au bout de cette note... et oui je ne peux pô ne pô me poser des questions, c'est humain. J'espère que je suis un peu plus claire maintenant...


Edit : j'ajoute cette photo qui colle parfaitement à ma note et m'a fait rire ! pour en voir plus cliquer ici



21/06/2013

Confessions : Lettre à mon artiste

Lettre à mon artiste

Lettre que tu ne liras pô! Lettre qui ne viendrait pô remplir tes nuits de rêverie, d'espoir ou d'envie. Je laisse périr, échouer ici mes attentes, mes désirs, moi même!

Telle une vague enragée lors d'une tempête d'hiver je me précipite sur la côte et je tente de redessiner ses contours en vain! Je ne fais qu'observer ma défaite et retourne à mes sources, à un un océan de tourments, d'attente, de supplice loin de toi!

Comment tu vas? Je sais que tu es heureux loin de moi! Je suis heureuse aussi loin de toi, et j'ai appris à mentir, à faire comme si tu n'existes pô... mais tu sais mon chéri les nuits sont longues et la solitude pèse lourd sur un cœur qui ne rêve que de toi, sur une âme épanouie avec toi... mais je m'entête à chercher mon bonheur là où il n'existe pô!

J'ai entendu dire que le masochisme était une perversion sexuelle. Je crois que j'ai crée une perversion sentimentale! Comment peut on faire du mal à une personne qu'on chérit tant? Comment? Je ne comprends pô! Tu me hais pour celà!

Me hais tu vraiment? Je sais qu'au fond une partie est encore à moi... C'est la seule raison qui me reste pour t'écrire encore... Pour ne pô baisser les bras! Laisse moi dans mon déni, dans mon mirage!

Je me fais belle chaque jour pour toi... et je pleure chaque jour en espérant que ton épaule s'offrira à moi! J'ai besoin de toi! reviens! reviens! reviens...

Délire Morale : مظلومة يا دنيا

مظلومة يا دنيا

Suis je victime de cette vie ou juste une passante qui ne fait que trébucher sans jamais tomber? Le sentiment d'une chute imminente sans pour autant frôler le sol, juste une frayeur puis un soupir! Le soupir d'être sauvée, de ne pô mélanger la douceur de ma peau avec la terre. J'oublie que je reviendrai à cette terre un jour ou l'autre, que ma peur de laisser une blessure, de souiller mon corps de corps " étranger " ne sont que des idées stupides! La terre n'est elle pô tout ce qu'il y a de plus connu? Ma demeure finale, ta demeure finale! Sauf si toi tu préfères finir en feu et flamme et de voir tes cendres flottées sur une cheminée ou rejoindre la mer! Poétique comme fin, pô pour moi!

Pourquoi je m'acharne à porter la faute de ce qui m'arrive à mon destin? Je ne porterai non plus le chapeau! Je ne suis pô fautive du cancer de mon père, de la maladie de ma mère, des examens incompréhensibles que je passe, de ma dépression, de ma prise de poids ( bon là il faut avouer que c'est entièrement de ma faute ) , de ma vie sentimentale chaotique... Je ne fais que subir, mais je me lasse à la fin de subir! C'est ça l'essence même du destin non? de se dire assez! Je ne peux certainement pô contrôler ce qui m'arrive mais je peux contrôler ce que je vais faire face à ses farces! Je tiens bon un moment, je fuis des moments, et je ne comprends pô la plupart du temps! Et là je tourne les talons et m'en vais vers ce qu'il ne faut pô faire!J e me venge!

Assez parlé! La découverte du déluge qui anime ma personne prend fin ici... en attendant un autre tour une prochaine fois!
Écoutez! Savourez! Le titre vient de cette chanson!




يا لندره يا دنيا بقاليش فيك نصيب يرتاح قلبي و نفرح و نقول عندي حبيب

25/05/2013

Délire morale : Maudit


Maudit


Pourrais je t'appeler chéri?
Je n'ai pô le droit... Je ne peux que le savoir! Tu n'es pô à moi, tu ne le seras point!
Désiré ! cela sonne juste... et ça te plaît, je le sais.
Comment vais-je m'expliquer? Te dessiner le parchemin de mes pensées? Si moi même je m'y perds! Aide moi à comprendre... ou tu sais je t'épargne toute cette corvée !
Envoûtant... telle est la vérité! J'ai beau me chasser de tes projets, de tes soirées mais tu peuples les miens... Je cumule mille et une patiences pour ne pô déchirer ce silence et crier haut et fort : ne touche à personne... juste à moi!
Passion?! Oui c'est bien elle qui m'éloigne, me fait craindre ce qu'on pourra pô gérer... tu sais... la possession! Perdre raison... penser avec le coeur au lieu d'être des esclaves de nos pulsions!
Traître... ou traîtresse ! On est finalement pareil, semblable, mais différent! Douceur défiant la zizanie, pudeur s’exclamant devant un rire interdit, femme que je suis émancipée mais tant prête à servir... à servir celui qui croira en ma folie!
Traître... oui traître ! Dieu... voulant m'avoir rien que pour toi, oubliant que mille voyageurs sont déjà passés par là ! Et toi alors? Mille et une fleurs feront l'éloge de ta fierté.
Fatiguant ! Je hais ta douceur, je ne supporte pô le calme qui orne ta présence et je maudis les mots qui peinent à sortir de ta bouche... mais la curiosité est un vilain défaut qui conduit aux péchés les plus exquis...
Cruel... mais je tiens à toi!