Confessions : Douceur nocturne

Douceur nocturne

Guerrier des temps modernes

Tu me laisses sans voix

Et je perds ma voie 

Héritier des secrets de ce monde

Tu as basculé le mien

Et j'appartiens au tien

Homme de tous les mystères

Tu m'as aimé en secret

Et je te fais des aveux discrets

Enfant perdu à jamais

Tu me tiens la main

Et on devient bohémien...

Confessions : L'hymne à la solitude

L'hymne à la solitude

Seule j'étais assise au bord d'une vie... j'attends un visage... un sourire au détour d'un mirage... un sauveteur qui sucera mon âme... j'attends même un malheur... n'importe quoi pour me voler à cette solitude !

Seule je courais derrière un nuage... je m'occupe indéfiniment... je remplis mes espaces blancs... je me livre à des folies aisément... je crois à l'agonie d'un vide grandissant... n'importe quel espoir pour donner sens à ma vie !

Seule je dessine un joli visage à ma routine... je lui souris sans gène... je lui raconte mes mensonges... une vie bâtit sur des édifices célestes... je voyage vers mon étoile préféré... et je croise toutes les planètes habitées !

Seule j'écris des chefs d'œuvre... je dédie mes livres à des parents... à mes enfants... à des personnes qui n'existent plus... n'ont jamais existé... n'existeront jamais !

Seule je décide de vivre... je vais de l'avant... je saute mille pas... je m'aventure dans mes illusions... je crée ma réalité... et je réussis finalement !

Je ne suis plus seule... j'ai un amant...un avenir de dragon... je souris inlassablement... je raconte ma joie à tous les passants... mes exploits infinis... j'ai tué ma solitude... une fierté incroyable !

Seule je me retrouve un soir... je pleure ma solitude... un bonheur au visage bien caché !

Histoire : Bouzid

Bouzid

Assise à l’intérieur de sa cuisine elle contemple cet étranger qui depuis des décennies fait partie de sa famille… Ce n’est ni un cousin éloigné ni même un voisin… Juste un homme perdu qui a été recueilli par ses vieux parents avant même sa naissance ! Pourquoi s’intéresser à cet homme maintenant ?  Il fait partie du décor… Il fait partie de la maison… Il fait partie de sa vie ! 

Elle se souvient quand ses propres enfants couraient vers elle parce qu’ils avaient peur de ce « fou »… Elle se souvient des larmes versées à chaque fois qu’il s’approchait d’eux ! Elle se souvient comment elle les obligeait à boire leur sirop amer en l’invoquant ! Et surtout des premiers mots de son petit garçon … Un gros mot qu’il a appris de cet homme… Et un sourire se dessine au coin de sa bouche ! Que des souvenirs qui la rapportent sans s’en rendre compte à lui ! Pourtant c’est une personne pacifique qui ne fait du mal à personne et qui a toujours aimé ses enfants… Malheureusement il est malade ! 

On raconte que sa démence a débuté à l’indépendance… Ou la deuxième guerre mondiale... On raconte qu’il a volé, avec des amis, beaucoup d’argent (99 millions comme il aime répéter) mais qu’il n’a pas eu sa part du gâteau… Ils ont enterré l’argent quelque part avec l’intension de le partager plus tard…  Il est revenu et n’a rien trouvé ! Depuis ce jour il répète son désastre… Ce désastre qui a tant fait rire ses neveux et ses propres enfants… Devenus adolescents ils ont commencé à se moquer de ce vieillard et de le provoquer… Ils le filmaient et se passer ses photos… 

Oui il fait partie de la famille ! Ces mômes s’imaginaient plusieurs scénarios insensés… Où cache-t-il tout son argent ? Depuis des années leurs grands parents le payaient mais il ne dépensait rien ! Ils s’exaltaient en le voyant se dandiner dans des vastes cousues et recousues… L'argent ne peut être que dans ces replis !

Elle sourit encore… Elle se souvient surtout du jour où l’un de ces enfants a déclaré que cet homme était une sorte de marabout ! C'était l'idée la plus folle qu'elle ait jamais entendu ! Mais ce délire a nourrit pendant des années des folies les plus inouïes ! Ils se racontaient qu'il était possédé par un démon, ou un fantôme !  Ses monologues nocturnes n'a fait que booster leur imagination : à qui parle-t-il ? De quoi parle-t-il ? Personne ne sait ! Ils avaient raison quelque part puisqu’il était capable de parler couramment une langue littéraire digne des plus gros poètes arabes !

Elle regarde encore cet homme… Un vieillard… Quel âge a-t-il ? Personne ne sait ! D’où est-ce qu’il vient ? On l’ignore ! Il l'appelle "Bouzid"... Est-ce son vrai prénom ? N'a t il pas une famille qui le cherche ? Une mère... Une femme... Des frères... Peut être des enfants ! Mais après tant d'années ils l'auraient oublié... le croyant surement mort !

Elle s'étonne... Pourquoi soudainement cet homme l’interpelle ! Ses origines ne comptent plus finalement puisqu'il a une nouvelle grande famille qui l'a accueilli et le traite surement mieux que la sienne l’aurait fait...

Hommage à Bouzid... Un vieillard plein de secrets !

Délire Morale : Mensonges

Mensonges

Je vis dans un monde féérique

Je crois aux paroles

Je crois à la bonté

Je crois à l'honnêteté

Suis-je insensée?

Je vis dans un monde magique

Où tout le monde me ressemble

Tous assument leurs promesses

Et ne mentent pô pour autant

Suis-je naïve ?

Je vis dans un monde à part

Où tout me fait mal

Où j'agis de bon cœur

Et les autres en abusent volontiers

Je déménage à jamais...

Confessions : Mascarade!

Mascarade!

Il est mort le Rêve?

Il est mort assassiné...

le Rêve?  Pauvre Rêve!

Le jour de sa naissance

on a tué sa mère...

une sainte révolution!

Il est mort le Rêve...

sous un soleil de plomb

dans un nuage étouffant

Il est mort le Rêve

perdant une âme d'espoir

et un cœur de fleurs...

Il est mort le Rêve!

On l'a tous tué!

Bande de criminels!

Délire Morale : Ce soir je pleure...

Ce soir je pleure...

Ce soir je suis censée être Wonder Woman, avec un costume bizarre, je sauverai ainsi ma vie ou ce qu'il en reste. 

Ce soir je suis censée être une réincarnation d'Einstein : enchainer les examens et les thèmes qui n'en finissent jamais avec un moral de béton et une assurance inébranlable ! Mais ce soir je suis humaine ! En période de latence mon cerveau on a ras le bol et mon âme est vraiment fatiguée ! Signal d'alarme que j'essaie d'ignorer...

Ce soir je pleure de larmes incontrôlables qui jaillissent sans me prévenir ! 

Ce soir dans le noir je réalise à quel point je suis fragile... à quel point j'ai poussé sur ma personne jusqu'à franchir des limites sacrées ! 

Ce soir je réalise que j'ai été égoïste et je n'ai pensé qu'à mon fichue image ! 

Ce soir je ne regrette rien sauf mon envie de vivre ! Mon image est tachée d'encre humaine et ma tenue magique ne sert plus à rien ! 

Ce soir je me prive d'un moment de faiblesse parce je n'ai pas le droit de l'être, pas maintenant, jamais maintenant ! 

Ce soir je suis un débris échoué une nuit joliment étoilée ! Et dans ce tumulte je me trouve priver de mon instinct de survie mais tout me retient malgré moi à la vie ! 

Ce soir je suis une fille qui essaie de s'accrocher non pas pour elle mais pour ceux qu'elle aime ! 

Ce soir encore je vais droit vers ma perte mais je me motive comme à chaque fois... 

Ce soir l'écriture ne me consolera pas parce que tout simplement cela ne servira encore à rien...

Récit d'une dérangée mentale, cris nocturne ne déchirant aucun silence mais retentissant dans le vide d'un corps très bien éveillé. 

Pas besoin de pitié... Ce soir je suis encore forte malgré les apparences !

Circulez il n'y a rien à voir !