Confessions : Meurtrie

Meurtrie

Je te déteste
Tellement fort
De tout mon cœur
Que je n'écoute plus

Je te déteste
Une haine bleue
Aux couleurs de ma rage
Qui me dévore avec passion

Je te déteste
Et je vais me venger
Pour tout l'amour que j'ai donné
Pour toute la douceur que j'ai partagée

Je te déteste
Tu ignores tout de moi
Combien je t'ai offert
Et tu vas voir ailleurs

Je te déteste
Je suis assoiffée
Du sang qui coule dans tes veines
Lui seul peut apaiser ma haine

Je te déteste
Si bien que je ne pense qu'à
Te rendre fou de moi
Pour te délaisser orphelin derrière moi

Je te déteste
Tes manières, ton sourire, tes paroles
Me dégoûtent, me répugnent
Comment ai-je pu me donner à toi?

Je te déteste
Et tu es encore là
A me défier avec ton insolence
Avec ton insouciance

Je te déteste
Maudit sois-tu
Tu m'as hanté
Pour la vie

Je me déteste...

Confessions : Toi et la Lune

Toi et la Lune

Lune, capricieuse reine
Témoin d'un silence accablé
D'un malaise inavoué

Lune, cachée derrière les dunes d'une nuit étoilée
Témoin d'une main tremblante
D'un cœur à la souffrance sanglante

Lune, belle sur son trône
Témoin de deux regards fatigués
De deux âmes ensorcelées

Lune, nirvana de nos ébats
Témoin de mots finalement innocentés
D'un aveu au milieu d'une foule mouvementée

Lune, le calme tant espéré
Témoin d'un sourire échangé...
Protège ce guerrier jusqu'à l'éternité !

Délire Morale : Saison de deuil

Saison de deuil


Ce soir derrière le cercueil d'un autre amour, je marche solennellement.

Je les enterre l'un après l'autre, je les enterre dans la vallée des Dieux.

 Je les regardais partir sans un mot, sans un adieu, habillée seulement d'une chair meurtrie.
Saison de deuil, mon cœur n'a plus de larmes pour guérir ses blessures.

Saison de deuil, je m'habitue à mon chagrin, aux condoléances et aux funérailles...

La solitude n'est que le début d'une guerre avec la vie.

L'angoisse de revoir le fantôme de mes étreintes, l'angoisse de se souvenir de la beauté de mes offrandes me tuent chaque jour et me tourmentent.

L'amour est un sphinx... je l'enterre chaque année et il naît de mes cendres.

L'amour est un traître, il me laisse épave sur la rive de mes espérances et m'offre, tel un sacrifice, à des gladiateurs assoiffés d'exploit nocturne.

Je hais tous ses sentiments que je tue avec chaque deuil et qui repoussent en moi comme une première fleur de printemps.

Je baisse le bras, je suis mon destin, les douceurs gravées à chaque fois, la nostalgie qui me font sombrer une nouvelle fois!

Délire Morale : Dans tes bras...

 Dans tes bras...

Dans tes bras, je me jette inlassablement, entre un sourire fugueur et un regard en feu, comment pourrais-je résister?

Dans tes bras j'ai haï ce monde, je l'ai condamné mille et une fois à mort, puis je l'ai aimé!
 
Dans tes bras, le monde prend fin, je perds mon dernier souffle puis je renais de tes soupirs une nouvelle fois 

Dans tes bras je te fuis, je cours vers mon destin loin de toi mais je ne peux que retourner à ton cocon , à ta bulle à nous, à notre union sacrée

Dans tes bras je te raconte tous les contes de ma vie, j'écoute tous les murmures de ton existence et j'écris à nous deux un avenir parfait

Dans tes bras je me laisse aller vers des frissons inimaginables, tu me rejoins à chaque fois et on admire la source qui jaillit de notre étreinte charnelle

Dans tes bras je ne cache plus mes émois, il n'y plus que toi et moi, je dévoile mon intimité, mes émotions si bien cachées

Dans tes bras tu m'invites à bord de tes faiblesses et je te protège, moi petite créature pleine de faiblesse

Dans tes bras on ne fait plus qu'un, on oublie nos différences, nos principes qui nous séparent... je suis toi et tu es moi!

Confessions : Moi 0-1 Cancer

 Moi 0-1 Cancer

" Aujourd'hui c'est un lundi, et paradoxalement je me suis réveillée très irritée! Le syndrome du lundi...
J'ai horreur que quelqu'un utilise mon mug, or comme c'est un lundi, il a fallu que mon père l'eut utilisé avant moi. J'étais hors de moi... Ma mère a essayé de me calmer; prise d'une envie folle de tout casser je lui ai dit que je finirai par casser ce putain de verre pour qu'on en finisse! N'utilisez pô mon mug merde!
Elle était stupéfaite, le jour où ton père mourra tu vas le regretter, c'est ce qu'elle m'avait sorti de bon matin, un matin d'un lundi déjà merdique jusque là!
En fait oui c'est vrai mon père est à priori mourant, comme nous tous d'ailleurs! Mais mon père souffre de ce qu'on appelle communément cancer... Ce monstre que toute l'humanité craint! Ce monstre vit avec nous depuis janvier, il est avec nous durant nos repas, avec nous quand on regarde la télé,avec nous quand on sourit, avec nous même quand on se dispute! mais finalement il n'a rien fait de mal lui... c'est notre faute si on est si intolérant!
Comme tout lundi il a fallu que j'arrive en retard au stage, mais aujourd'hui ce n'est pô au chef service que j'ai dit bonjour en premier... non je l'ai échappé belle! Je me suis dit que peut être ma journée sera meilleure si seulement je souriais! Et j'ai souri... J'ai essayé de repenser aux belles choses que j'ai vécu dernièrement : à la bonne douche que j'ai pris la veille, à mes jolies boucles du samedi, à une nouvelle rencontre, à une conversation avec une amie, à mon moment "je chante à tue tête", aux rires que j'ai distribué ici et là... Puis j'ai oublié ma matinée, j'ai oublié ma mère, mon père et le monstre qui vit avec nous!
Je suis habituée à l'oublier,  j'ai appris à l'oublier,  je dois me protéger non? Mais pour combien de temps?
Ma journée continue son petit chemin tranquillement... Des élections à la fac, une ambiance festive, de la musique, mes amis et moi qui me suis mise à danser sans faire attention à tout ce qui m'entoure! J'aime danser voyez vous! C'est un défoulement, une façon de m'exprimer, oui j'aime danser, j'aime crier tout mon corps dans chaque mouvement, j'aime entrer en transe et oublier le monde autour... Je me protège voyez vous!
Mon lundi s'allonge... Un prof absent, un autre qui parle super vite et moi qui ne comprenais rien de rien! Je déprime, je suis en retard dans mes études et c'est seulement de ma faute, cette fois-ci! Je ne peux pô me protéger, je dois être réaliste et savoir que le cancer de mon père n'est pô une excuse pour me ratatiner dans mon coin et oublier que j'ai des responsabilités! Je n'ai pô le droit de faire ça... surtout pô moi!
Ma journée touchait à sa fin, du moins je le croyais... Rentrée heureusement chez moi, j'ai trouvé ma maison dans l'obscurité et j'ai repensé à ma matinée, à ma mauvaise humeur et j'ai souri, je me protège comme je peux! Malaise chez nous, malaise qui dure depuis plusieurs mois... Super héroïne à la rescousse, je dois tout fixer... Je dois...
Un cancer ne tue pô seulement, un cancer coute très cher, très très cher! Doit-on piller une banque pour payer une petite prolongation à sa vie? Je suis prête à me donner pour payer une heure de plus avec mon père, je le ferai!  Je suis une femme forte, une femme charismatique, une femme au cœur fragile mais je suis une femme dure comme du plomb!
Un lundi finira t-il sans une mauvaise nouvelle? Finalement non! J'avais de l'espoir que ça arrive... de l'espoir? Ja n'ai que ça... J'en ai tellement que ça se lit sur mon visage, sur mon sourire, sur chaque pas de danse!
On m'a dit que le monstre, que je croyais parti il y a quelques mois, était en fait là, encore parmi nous... et que c'est vraiment un monstre! J'ai le droit d'être intolérante! Mais je n'ai pô le temps de penser, il a fallu courir vers mon père qui avait une nouvelle crise...
Crise passée, la vie reprend son cours normal, je t'aime mon père, je t'aime ma fille! Et un bisou qui contient tout l'amour du monde sur son front.
Ce lundi finit en quelques larmes derrière mes mots, quelques larmes mélangées à un sourire, un sourire de gratitude! "

Confessions : Bleu émeraude

 Bleu émeraude

 
Ce soir je pense à toi
Á tes yeux qui transpercent ma foi
Ce soir je suis toi
Á travers tes yeux je me vois
Ce soir je me veux à toi
Á tes yeux qui m'appartiennent
Ce soir je regrette ton sourire
Je l'ai négligé pour ton regard divin
Ce soir c'est le dernier soir
Où tes yeux ont rempli ma vie
Ce soir je fais la fête
Où tes larmes ont dansé sur ma paupière
Ce soir j'ai tourné les yeux
Mais tes mains les ont rattrapé
Ce soir je suis à toi, de toi, pour toi
Sur les rives de ce regard je suis née
Ce soir je ne peux que te laisser mon cœur
Et en partant je prendrai le tien
Je t'aime encore une fois
Je t'aime et je n'arrêterai pas

 

28/08/2012 à 23h42
Italian restaurant in Amsterdam

Confessions : Deux heures du matin ( 2 )

Deux heures du matin ( 2 )

La nuit porte conseil m'a t-on dit.  On m'a menti!
Quand tu seras grande tu feras ce que tu voudras m'a t-on assuré. On m'a encore menti!
Souris à la vie et elle te sourira... J'ai menti!

La nuit ne porte que des secrets... plein de secrets cachés au fond de mes émois... des soupirs que seul mon sommeil entend chanter le malheur que je cache derrière un sourire... souris à la vie... moque toi d'elle tant que tu peux le faire! Elle ne daignera pô de te sourire, tu n'existes pô!

La nuit porte conseil... elle porte sous sa longue robe d'un bleu aussi cruel que les bleus que laissent les traces d'un bonheur tant attendu mais qui tarde encore, à l'infini, à visiter mon royaume hanté... elle porte sous sa longue robe des idées de génie, d'un diable qui sourit, qui triomphe en buvant à l’élixir de mon intelligence!

Souris! Souris petit diable... souris parce que demain on donnera vie à ce qu'on a écrit sur le bout du papier que  j'ai caché au fond de mes folies! Souris! tu goûteras enfin à ce qu'on t'a longtemps interdit d'approcher... j'en verserai sur mon corps tout entier et tu en feras ta joie charnelle !

Confessions : Deux heures du matin

 Deux heures du matin

Il est deux heures du matin, j'étais allongée sur un lit, j'avais parlé quelques minutes plus tôt à quelqu'un, un sourire échangé, un sourire que je n'avais pô vu, des mots doux, tout ce que je ne cherchais pô à écouter et puis beaucoup de silence, j'étais silencieuse pour une fois!

J'étais allongée sur un lit et la flamme a subitement jailli, je regardais durant la soirée la clôture des jeux olympiques, j'ai chantonné quelques lyrics, j'ai même dansé sur quelques morceaux , j'ai été éblouie par la beauté de la cérémonie, je n'ai pô fait attention à la flamme olympique !

J'étais allongée sur un lit et ma surprise fut grande quand l'envie m'a fait frissonner, j'ai carrément oublié ce que cela fait d'être passionné, j'étais amputé de mes mots, j'ai égaré le chemin et pris un sentier qui n'était vraisemblablement pô pour moi, mais j'avais néanmoins continué à m'égarer !

J'étais allongée sur un lit et j'avais une invitation pour rejoindre un autre, une invitation sérieuse formulée avec un sourire maléfique, une invitation qui aurait reçu un écho positif, mais l'envie m'avait sauvé, mes mots ont jailli !

J'étais allongée sur un lit et je l'ai quitté au premier appel, quand la source perce la terre aride et fait fleurir un espoir que je croyais mirage... et cet oiseau qui vole sous mes yeux, qui comme moi profite de ses ailes à deux heures du matin !

Délire Morale : Chair et Chantilly

Chair et Chantilly

Humaine...
Renaitre de ton souffle

Humaine...
Le bleu de mon âme
Disparait dans ton souffle

Humaine...
Frissonner du froid
Qui parcourt ma chair meurtrie
Et n'attendait que ton souffle, chéri !

Humaine...

Tu es mon addiction humaine
Mon péché mignon
Ma folie passagère
Mon envie de douceur !

Confessions : Trio maléfique

Trio maléfique

Ce soir tu es revenue...
Derrière les rêves bleu azur, derrière l'espoir scintillant de mille perles exquises tu as délaissé mon cœur meurtri où le bleu signe de sang sa nécrose fatidique

Tu es revenue...
Je te vois dessinant derrière lui un halo magique, un halo hanté où tu me percutes par un sourire si gai... le malheur revêt sa plus belle fantaisie dans mon monde de fée

Tu es revenue...
Viens-tu cueillir ce qui reste de mon diamant? Il ne reste plus que des éclats éparpillés sur le chemin où on a dansé... Tu t'en souviens? Tu m'avais tendu la main et j'ai accepté pour lui d'être offrande... à toi!

Tu es revenue...
Je t'ai rêvé il y a des soirs, je t'ai rêvé pour lui! Maudite que je suis! Les rêves si désirés deviennent réalité! Mon destin t'appartient...

Tu es revenue...
Prends moi ! Je suis à toi ! Aucun être ne m'a touché ! Sois ma première, dans une folie dernière... c'est moi qui t'es désirée... Laisse le en paix !

Confessions : Dans ma Chair

Dans ma Chair

Tatouée avec de la dentelle
Tatouée de mes cendres
Mon mal me colle à la peau

Je m'élève un soir
Au rang du bonheur absolu

Et je chute sans le savoir

Le réconfort nait

De ma source sèche

Et meurt de soif juste après

Des Envies s'enflamment
Sur la piste de mes émotions

Et heurtent la Tristesse qui les punit

Le Salut frappe à ma porte

Une soirée morose
Mon âme est sauvée par son Dieu

Délire Morale : Mes 23 merveilles

 Mes 23 merveilles

Je suis en vie, pour une nouvelle année!
Je respire encore , et comme chaque année j'ai décidé de faire des vœux, mes vœux!

Pour cette année je voudrais beaucoup de larmes, beaucoup de tristesse! Je veux qu'elle soit plus ténébreuse que l'ancienne! Je veux de l'échec, je veux échouer! Cela vous semble bizarre? J'ai mes propres raisons!

Je veux une vie sentimentale épanouie, un chéri, une maison, un nid où je pourrais me cacher!
Je veux que mes parents me fassent encore plus souffrir, je voudrais souffrir avec eux!

Je veux grossir! Devenir obèse et oublier que j'avais un petit corps imparfait!
Je ne veux plus toucher un livre, ni écrire un mot, je ne veux plus partager mes idées! Comme j'ai dit je veux un nid douillé, blotti contre mon chéri si parfait!

Je ne veux pô voyager, je ne quitterai pô ma Tunisie, à quoi bon connaitre une nouvelle Terre? Qu'est ce qu'ils vont m'apporter mes nouvelles connaissances?
Je ne veux pô sourire! Je veux quitter mon visage parfait et laisser couler mes larmes, je voudrais voir tous ceux qui m'aiment me quitter, me blesser...

Pour mes 23 ans je fais des vœux tristes, parce que j'ai appris durant mes 22 ans, 21 ans, 20 ans... J'ai appris qu'à trop défier la vie elle finit par te donner le contraire! À trop dire " ça ne peut pô être pire" et bien elle te prouve qu'il y a toujours pire... J'ai appris qu'au milieu de mes tristesses j'ai été la plus heureuse! J'ai constaté que j'obtiens le contraire de ce que je veux... donc...

 

Vive moi! Vive ma vie! Vive ma dérision!

 

 

 

 

Délire Morale : Crise d'angoisse

 

Crise d'angoisse

Le cœur palpitant
Courant derrière je ne sais quel rêve
Ce n'est pô le moment mon cher coeur

Le pouls filant
Massacrant ma poitrine
Arrachant ma gorge

Les larmes au bout de la langue
La source desséchée depuis quelques années
J'ai besoin de quelques gouttes cette fois ci

Les mains tremblantes
Arrêtez votre danse je vous prie
J'en ai des crampes pardi

L'esprit ailleurs
Divagant dans un désert
Me laissant terrifiée

Les yeux perdus
Voient flou malgré l'effort
Mais essaient de me consoler

Je déteste quand je suis aussi fébrile
Je déteste quand je n'arrive plus à respirer
Je déteste quand le sommeil me quitte
Je déteste quand rien ne peut m'aider
Je déteste ma solitude dans la souffrance!

Confessions : Des Notes et une Fatigue

Des notes et une Fatigue

Il y a des journées qui t’étripent et te laissent vide... tellement vide que tu ne trouves plus la force de sourire à ton prochain, ni la force de trainer derrière toi ton destin.

Il y a des journées qui s'étendent sur des heures touchant l'infini, où même l'infini en a marre de son étendu !

Il y a des journées où même la mère nature vient rajouter au désarroi d'une fin de journée assez difficile... Yeux de zombies, yeux qui sont si chers en période de pénurie.

Il y a des journées où tu finis fatigué, exténué, et tu te dis au moins j'ai travaillé! Mais étais-je heureux aujourd'hui? Ai-je pensé à moi aujourd'hui?

Cette journée, aussi laide soit-elle, m'a laissée le meilleur pour la nuit, nuit sereine déchirée entre maux et sommeil...

Cette nuit où des notes viennent me bercer et me tendent une invitation, une jolie invitation !

Verse une larme petite fille, larme sereine, larme limpide, larme qui ne cache pô une amertume!
Verse une larme jeune femme pour toi, pour ton bonheur, pour l'Amour que tu offres au Suprême!
Verse une larme ô toi humaine tu as égaré ton chemin mais tu le trouveras au creux de ton être!

A celui qui a partagé ces notes avec le monde
merci...

Confessions : Confiance étourdie

Confiance étourdie

Ce soir j'ai la rage
la rage de gémir
la rage de haïr
la rage de détruire
la rage de tout laisser
la rage de partir...

Ce soir je suis trahie
La confiance que j'ai offerte
a été trahie
L'amour que j'ai donné
a été trahi
Le sourire que j'ai dessiné
a été trahi

Ce soir je suis maudite
Ma  naïveté éternelle
me tue
Mon dévouement charnel
me tue
Ma façon de te donner mon être
me tue

Ce soir je ne souris
qu'à un moi lointain
à un moi que j'ai enterré
à un moi que j'ai perdu
à un moi que j'ai déserté
à un moi que j'ai cru oublier
et qui est revenu!

Ce soir je chute!

Confessions : Orage et Arc-en-ciel

Orage et Arc-en-ciel

En haut d'une montagne
Au milieu des nuages

Entre deux roches vieillies
De la peur sévit
Du vertige réside

Telle est ma solitude

Une petite fleur grandit

Sourit aux nuages

Adoucit les roches
Fait face à ma peur
Et combat le vertige

Tu étais là pour moi

Puis le temps nous rattrape

Que serait un début sans une fin
Que serait une amitié sans toi

Moi je me perds dans tes caprices

Et je me retrouve dans ton besoin

Pardonnerais-tu mes bêtises?

Du haut d'une montagne

Ma montagne bénie
Mon destin me rejoint
Pleure mes larmes
Ressent ma douleur
Et me sourit, comme toi...


 

Délire Morale : Péché Capital

  Péché capital

Prive-moi de ce rêve qui fleurit en moi, je t'en conjure par tous les Dieux qui ont visité ce corps, le mien.
Maltraite-moi, laisse moi purger la peine de mon péché capital, de l'inceste qui sévit en moi!

Disparais, oublie que je t'ai côtoyé; disparais, mais reste enfui en moi! Doux souvenirs me laisseront imaginer ma vie si le rêve est devenu réalité!

On m'avait dit que l'âge nous différenciait... mais j'oublie les mots à chaque frisson, à chaque fois que je me retiens de t'enlacer, de murmurer : je me rends, le démon a gagné!

Ô si tu le savais! Je porte en moi toute la terreur du monde! Je veux oublier, ou je vais succomber au désarroi!
Suis-je normale? Dois-je résister? Dois-je avorter cette passion qui grandit en moi, pour toi!

Toi! Enfant! Bel homme! Qu'as-tu de si mystérieux! Si laid, si captivant! Je te hais... et j'ai envie de te posséder!

Délire Morale : Manie

Manie

Je vais finir comme lui.
Humeur exaltée, des projets en millier, une assurance de fer, des idées d'enfer... ma folie et mon génie se côtoient chaque seconde !

Je ne suis qu'une copie de lui...
Extravertie, perturbée, fière à en perdre haleine, amoureuse d'autrui, la pudeur n'a plus sa place das ma vie... mon génie devient une folie !

Je suis comme lui. 
Avec ma logorrhée : qui ose parler en ma présence? qui ose critiquer ce que je dis? tu me contredis? ma folie est désormais ma vie !

Je suis lui...
Coquette, jolie, sourire charmeur, délire de grandeur, dépense excessive... et mes cachets au chevet du lit !

Trouble bipolaire
La manie

Confessions : Résurrection

Résurrection

Ce soir je me suis mise dans la tête que je laisserai malgré moi traîner quelques lettres ici, et là... Ce soir je combats mon manque d'inspiration, mon manque de respiration, mon manque d'oxygène, mon manque de lettres...

Ce soir je me suis résignée à battre toutes les lois de la gravité... dans mon univers il n'y pô de gravité, il y a juste des évènements graves qui flottent entre deux pensées...

Ce soir je suis venue enterrer mes lettres, leur faire des funérailles médiocres... Ce soir j'ai décidé de les tuer et devenir veuve à jamais !

Ce soir j'arrête d'écrire.

Ce soir j'arrête de lire.

Ce soir j'arrête...

Mais je n'y peux rien... Je n'y peux rien! Mon rêve d'un poème parfait me parcourt de mille frissons, me hante, et je rends les armes... abattue à jamais !
Je me tiens sur une plage aussi orgueilleuse que toutes les syllabes qui ont partagé ma vie, une brise vient caresser mon stylo desséché de son encre de lumière, il n'écrit que des cendres envolées et brise le silence d'une tempête colorée...
Un frisson d'espoir parcourt toutes les pages vides, avides de rimes, assoiffées de lettres, mais la brise ne fait qu'éveiller ses amours perdus !

Sur les pas des mots je trace un chemin périlleux, je les suis aveuglement, je me perds entre la splendeur d'un "A" et la discrétion d'un "U" et je pose mon dos contre un "K" pour espérer un repos passager.

J’entrevois au loin un majestueux "B" se dandinant avec fierté, nul ne peut le vaincre, même moi j'y ai songé et j'ai péri parmi les naufragés.

Il n'y a que le "Z" qui m'accepte sur son dos, m'offre une vue sur ma vie, et me laisse découvrir la beauté d'une danse interdite aux âmes... Toutes les lettres se croisent, s'effleurent discrètement et forment au loin des mirages merveilleux... 

Penchée si haut, je ferme mes yeux, je réveille mes envies de vous, de mon merveilleux mirage, et je tourne le dos à ma réalité...

Délire Morale : Rituel Coloré

Rituel Coloré

Il y a des moments que je convoite pertinemment dans ma vie, des pseudos secondes où toute mon énergie se focalise sur un seul et unique artifice : le néant! ou ce qui me semble l'être...

Ma tête bourdonne chaque seconde de mille et une pensées, de mille et une suggestions, de mille et une tentatives de suicide, ma tête est comme une ruche d'abeille : très bruyante... J'ai pris l'habitude d'écouter, non sans être angoissée, les voix qui se croisent au carrefour de mon imagination, je les écoutais attentivement puis je les entendais de moins en moins jusqu'à ce qu'ils deviennent un parasite en fond continu.

Un jour j'ai été initiée à une pratique féminine assez banale : la pose de vernis à ongles ! je me suis appliquée à réussir mon essai du premier coup : pris ce qu'il faut de liquide sur la petite fourchette, incliné un peu mon doigt, mordu un peu la longue, froncé les sourcils et commencé à étaler le produit délicatement sans déborder.

Le premier ongle terminé, soudain d'un seul coup j'ai ré-entendu toutes les voix qui habitaient ma tête... Je me suis acharnée sur le second ongle, opération réussie ! Les voix refont surface une deuxième fois... Troisième ongle...J 'appliquais le vernis et j'admirais le silence... Mon cerveau ne fonctionnait plus, plus de mirage d'idées, plus de tourments, pendant quelques secondes, quelques merveilleuses secondes, puis retour à la réalité...

J'adore me mettre du vernis, j'adore le vide que je crée au détour d'une couleur, le calme absolu, la concentration, la relaxation que j'ai trouvé lors d'un rituel qui devient peu habituel, qui prend une autre signification, une autre dimension.

Confessions : L'heure est à la résolution...

L'heure est à la résolution...

Elle était assise calmement, le visage offert au soleil, le cœur offert au diable et le sourire volé à ses lèvres. Au bord de ses pensées une envie de se lever la tourmentait... Pourquoi quitter cet endroit calme pour aller se mélanger à la zizanie de ses amis, de ses collègues? Elle sentait qu'elle se rebellait, ne pô suivre les commandes trop rigides de son esprit, se laisser aller, oublier pour quelques minutes les petits problèmes auxquels elle va faire face en parlant à tel ou en abordant un tel sujet...
Puis contrainte à suivre le flux elle s'est lèvée, non pô trop enthousiaste, les pieds peinant à suivre les instructions de leur chef, et le cœur boudant du fond de l'enfer...
"As-tu trouvé le contact de..." 

"On programme la réunion pour quand?"

"On fait quoi pour..."
Elle répondait machinalement et avec toute la précision du monde à toutes les questions qui l'ont encerclée de partout. Elle ne perdait pô le fil de ses idées et offrait la meilleure réponse à chacun, avec le sourire. Néanmoins elle avait oublié une amie qui l'attendait depuis plus d'une heure, elle courut la rejoindre avec un pincement au cœur... 

"Tu as oublié tes affaires avec moi, il y a plus d'une heure" 

"J'ai pourtant pris rendez-vous pour pouvoir passer du temps ensemble!" 

"Je n'ai passé que dix minutes avec toi"

Elle ne savait quoi répondre alors elle a essayé de lui offrir un joli sourire et a cherché au fond de son cerveau n'importe quel sujet pour détourner l'attention...

Seule encore une fois, elle voulait aller s’asseoir face au soleil, offrir son cœur au diable et laisser échapper son délire et fantaisie, les laisser errer sous ses yeux et leur offrir toute sa folie... mais le temps est à la concentration, au sérieux, pô le temps pour ces conneries... pô le temps!

Sa journée prit fin... Enfin elle pourrait retourner chez elle pour... reprendre un autre tumulte! Mais entre temps il y a un long chemin à faire, une marche qu'elle chérissait du fond du cœur... un moment de pur bonheur, de divagation inespérée pour son cerveau...
"Il y en a marre de cette vie... Je devrais commencer à changer mes journées! Une liste de résolutions... excellente idée! je devrais la noter dès que je rentre... mais pô sur mon agenda, je l'oublierai! pô sur mon journal intime, je la délaisserai! Sur mon blog! oh excellente idée, rompre avec le passé!"
L'homme qui lui a effleuré l'épaule a du se rendre compte qu'elle souriait du cœur... à ses anges!
" Alors par quoi commencer..."
Elle continuait à effleurer la Terre par ses pas monotones et à survoler la ville par ses pensées volatiles...

Le soir devant son clavier... Elle sourit pour ses résolutions ... non trouvées!

Délire Morale : Allo... ici la Mort !

 Allo... ici la Mort !

Il n'y a rien de plus motivant pour la vie que de côtoyer la mort, de très près... Il n'y a rien de plus courageux que de sourire à la mort et de profiter de chaque seconde qui nous sépare d'elle avec tout l'enthousiasme qu'on a... 

La tragédie de cette rupture, de cette apnée de la vie, n'est qu'un petit malaise qu'on guérit avec un bon deuil et quelques larmes.... mais pour les moins chanceux cela devient une routine, une part de leur quotidien !

Pourquoi combattre la mort si c'est une fatalité? Parce que chacun de nous peut l'oublier, ou juste oublier qu'on va vers elle à petits pas certes mais avec toute la détermination du monde!

Fréquenter un condamné à mort, comme nous tous d'ailleurs, me met dans cette rude épreuve : être heureuse que je passe avec lui encore une journée, que je puisse encore l'embrasser sur son front, lui faire part de ma journée, ou de sombrer dans une tristesse inévitable... Puis avec un recul je me suis sentie toute débile, je pourrais sortir maintenant tout de suite et mourir dans un accident de voiture, ou il pourrait guérir de tous les maux qui le rendent agonisant à mes yeux ! Et ce détail me renvoie à la réalité : rien n'est prédéfini dans cette vie, il faut vivre chaque seconde comme étant la toute dernière...

Donc je souris et je survis...

Délire Morale : La Faucheuse

 La Faucheuse

- Il neige dehors... Laisse-moi entrer !
-  Tu as retrouvé le chemin ! J'étais pourtant si loin !

- J'ai froid... Ne me laisse pô te supplier
- Ce soir mon deuil me réchauffe alors laisse moi survivre en paix !

- Je te bercerai au son de ma voix...
- Je n'en ai pô besoin... pô de toi!
- Pourtant je suis la seule à te rendre visite...
- J'aurai préféré que tu ne le fasses pô

- On finira le chemin la main dans la main

- Tu l'as déjà fait avec ceux que j'aime bien

- Me pardonnerais-tu un jour?

- Si c'est pour moi que tu viendrais la prochaine fois

نزهة داخل عقلي : حمى و هذيان

حمى و هذيان

كيف يمكن للقدر أن يهزمني هكذا؟ يتزامن إكتشافي لرواية غاية في الإبداع مع تعالي صوت فنانتي المفضلة و ولادة على الورق اسم من أحببت يوما... قدري تربص بي هذه المرة، و ككل مرة يزعزع كيان مملكتي بذكاء و عظمة... لكن كيف للقدر أن يسخر مني مرة أخرى؟ كيف له أن يعبث بجنوني بهذه السذاجة؟

هذا الكتاب الذي تتلاقفه أناملي يحمل بين طياته رجلا يشبهني في أنوثته... أليست المشاعر أنثى بكر؟ أليس الحب فجورا أعمى؟ لما أواجه عواصفي هكذا دون سابق إنذار

لقدري وجه حنون تعلوه إبتسامة غامضة، كتلك التي تغيضني حين تزين وجه حبيبي، أو ما تبقى من عشقي له... إبتسامة تجمع بين شفتيها الإستهزاء و الإزدراء، لكنها بيضاء، لا لون لها، عطشى للألوان

كيف للقدر أن يهديني عواصف كتلك التي أقرؤها؟ أنا التي قتلت كل سحبي و شربت كل أمطاري... أيحترف مثلي النسيان؟ أم يذكرني بأنني أطوف بحلقة خيبتي الأبدية؟
قدري أن أحب بجنون رجلا لا يهواني و رواية أخشى أن أنهيها و أغنية لا أمتلكها... لست إلا محطة لهم و ليسوا إلا جرحا لي

سخرية القدر أن يدفعني إلى جذوري بعد أن كانت أعمدتي شاهقة تطل على جميع الحضارات، يعيدني إلى عربيتي بعد أن اغتربت لفترة طويلة ناهزت عمرا كاملا... أراد أن تكون خيبتي عربية مكتملة، أرادني أن أكون كوطني، كقومي، لي جرح لن يندمل أبدا و كبرياء سخيف

فلما أخاف إنهاء هذا الكتاب؟ لما؟